Au Portugal, des élections serrées, l'extrême droite en embuscade

Le Portugal est appelé aux urnes ce dimanche pour des élections législatives anticipées. Un scrutin surprise qui a été précipité par la démission en novembre du Premier ministre, le socialiste Antonio Costa, éclaboussé par une affaire de corruption parmi ses proches. Tous les regards se tournent vers André Ventura, l'imprévisible leader du parti d'extrême droite Chega qui pourrait obtenir entre 15 % et 20 % des voix selon les sondages, alors qu'il n'avait recueilli que 7 % en 2022. Ex-séminariste et ancien commentateur sportif de 41 ans, il a trouvé sa place dans l'extrême droite européenne aux côtés de Marine Le Pen au sein du groupe Identité et démocratie au Parlement de Strasbourg . « Il a su présenter l'offre adéquate et recueille les votes de protestation face à la vie chère, le mauvais fonctionnement des hôpitaux, les loyers trop hauts, l'immigration ou les gitans », décrit Hector Sanchez Margalef, chercheur du Centre d'études internationales CIDOB, à Barcelone. « C'est une stratégie clientéliste, souligne-t-il. L'important n'est pas d'être cohérent mais de toucher les électeurs en exprimant les différents ras-le-bol. »