L’Ukraine en tête des priorités de la présidence espagnole de l’UE

Pedro Sanchez, premier ministre espagnol (à gauche), a entamé samedi la présidence tournante de son pays par une visite à Kiev, auprès de Volodymyr Zelensky. Un déplacement très symbolique, mais des commentaires qui peuvent de prime abord paraître un brin déplacés, au vu de la précarité de la position de Pedro Sanchez qui risque la défaite électorale lors des élections législatives prévues le 23 juillet. À ce jour, le Parti populaire (PP), conservateur, se place en tête des sondages et est susceptible de former une alliance avec le parti Vox (d’extrême droite) pour parvenir à une majorité absolue. De là à imaginer que cette probable alternance pourrait conduire à infléchir la position espagnole et mettre à mal le consensus européen autour du soutien à Kiev, il n’y a qu’un pas, que refuse toutefois de franchir Carme Colomina, chercheuse spécialiste de l’UE auprès du think-tank Barcelona Center for International Affairs (Cidob). «Vox a évolué comme de nombreux partis d’extrême droite: il pratique un euroscepticisme sans vouloir sortir de l’UE, et sa priorité est de défendre le concept de souveraineté à tout prix», explique-t-elle dans un article de Le Figaro.

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